Vivre avec le diabète
Gérer son stress
Malheureusement, chez les diabétiques, le stress peut contribuer à l’augmentation de la glycémie pendant des jours, des semaines, voire des mois. Vivre des moments d’angoisse et des situations éprouvantes, ça arrive à tout le monde.
L’effet du stress sur la glycémie
Les situations de stress propres au diabète ou encore des conflits psychologiques tout à fait extérieurs au diabète peuvent affecter l’équilibre glycémique des personnes diabétiques. Le stress peut influencer le contrôle du diabète de deux façons :
Premièrement, le stress peut affecter l’équilibre du diabète par l’effet hyperglycémiant des hormones de stress.
Lors d’une situation de stress, le corps réagit en sécrétant des hormones de stress, soit les catécholamines (adrénaline, noradrénaline), le cortisol, le glucagon et l’hormone de croissance. Ces hormones de stress ont pour effet d’amener une hausse de la glycémie dans le but de procurer au corps l’énergie nécessaire pour lui permettre d’agir physiquement (fuir ou combattre) sur le stresseur. Toutefois, chez les personnes diabétiques (et surtout chez celles qui ont un mauvais contrôle du diabète), la hausse de glycémie peut perdurer si l’insuline disponible est insuffisante ou encore absente.
L’effet du stress sur la glycémie peut varier d’une personne à l’autre. Ainsi, le stress peut avoir un effet hyperglycémiant, hypoglycémiant ou, dans certains cas, ne pas affecter la glycémie.
Deuxièmement, le stress peut aussi influencer négativement le contrôle du diabète par les stratégies ou les comportements d’adaptation au stress (manger plus ou moins, consommer de l’alcool de façon excessive, etc.).
De même, un stress important peut également affecter négativement la motivation de la personne diabétique à participer à son traitement et, donc, à améliorer son contrôle de la glycémie.
Les manifestations du stress
Les manifestations du stress varient d’un individu à l’autre en fonction de sa personnalité, de sa capacité d’adaptation et de résistance au stress.
Ces signes peuvent être physiques (mains moites, augmentation du rythme cardiaque, problèmes menstruels), psychologiques (dépression, pleurs ou incapacité de pleurer, irritabilité) ou comportementaux (agressivité, perte de mémoire, augmentation de la consommation d’alcool).
Toutes ces réactions sont humaines. L’important est d’être conscient de l’émotion ressentie, de l’accueillir, de l’exprimer et de trouver le besoin qui se cache derrière l’émotion.
Par exemple, la colère peut exprimer un besoin de respect, d’écoute, de compréhension; la tristesse peut exprimer un besoin d’écoute, de soutien, de recueillement, de réconfort; la peur peut exprimer un besoin d’être rassuré, de mieux comprendre, etc.
QUOI FAIRE:
Pour le combattre ou le contrôler, il faut penser à soi, avancer à son propre rythme, trouver chaque jour du temps pour relaxer.
Se garder, par exemple, une vingtaine de minutes par jour qui vous appartiennent réellement pendant lesquelles vous pouvez pratiquer une technique de relaxation ou tout simplement vous livrer à une activité relaxante. Il faut absolument se défaire des images de compétition, de performance, de production et trouver des moyens personnels de répondre aux besoins au milieu.
Voici d’autres pistes à ne pas dédaigner: il vaut la peine de les essayer :
- S’accorder fréquemment des petits plaisirs : prendre un bain, lire quelques pages d’un livre drôle, faire une promenade dans un endroit enchanteur, etc.;
- Connaître ses limites : il faut apprendre à admettre que la perfection n’existe pas, cesser de vouloir trop en faire et tenir compte des ressources et du temps dont on dispose;
- Éviter de faire trop de changements à la fois : vouloir changer beaucoup de comportements ou d’attitudes en même temps crée du stress. C’est pourquoi il est conseillé de choisir un élément sur lequel vous désirez travailler en priorité, y centrer vos énergies et vous récompenser pour l’effort déployé;
- Maintenir un juste équilibre entre travail et loisirs : le travail ne doit pas envahir la vie… Il faut se réserver du temps pour relaxer, avoir un passe-temps qui procure la détente.
Certaines personnes retrouvent « le calme après la tempête » en tricotant, d’autres en écoutant de la musique, d’autres encore, en pratiquant un sport. Les temps libres sont souvent dénigrés, leur valeur et leur importance sous-estimées. Pour se ressourcer, il faut savoir se détendre. Il existe plusieurs techniques : la méditation, la visualisation, le yoga, etc.
Ce qui est important, c’est de choisir une activité qui convient à son tempérament et à son style de vie.
Se reposer et dormir suffisamment : se donner de bonnes habitudes de sommeil est essentiel. Le nombre d’heures de sommeil nécessaire pour bien se reposer varie d’une personne à une autre.
Soyez à l’écoute! Si vous vous sentez fatigué (e) au réveil, il sera bénéfique d’augmenter vos heures de sommeil et surtout de maintenir un certain équilibre entre les périodes d’activités et de repos. Une période de « décompression » est importante entre le travail et le sommeil, sinon celui-ci en est affecté et les heures passées à dormir ne sont pas aussi réparatrices.
Bien s’alimenter
Le stress étant grand consommateur de vitamines et de sels minéraux, il faut, pour y résister plus efficacement, suppléer à cette carence par un régime alimentaire équilibré. Éliminer les substances et aliments suivants favorise la réduction du stress :
- tabac, alcool;
- sucres concentrés, chocolat;
- thé, café;
- quantités de sel réduite.
Faire de l’exercice : une activité physique adaptée à vos goûts, à votre emploi du temps et pratiquée régulièrement soulage les tensions. Après, on est mieux disposé à analyser les problèmes de façon à les régler avec plus de calme. De plus, l’exercice est un bon moyen de réduire les niveaux de sucre et de gras dans le sang.
Contrôler les pensées irrationnelles, la perception que nous avons de nous-mêmes et de la réalité est grandement responsable des émotions désagréables. Une façon d’examiner nos pensées, c’est de leur poser des questions. C’est une manière de commencer à les corriger lorsqu’elles s’avèrent non fondées ou au moins de douter de leur exactitude.
Exemple : Qu’est-ce qui me prouve que cette pensée est vraie? Sur quoi puis-je me fonder pour penser cela? Quelle en est la preuve?
Prendre du recul sur les événements : s’éloigner quelque temps d’une situation pénible permet de mieux la reprendre en mains; cela ne veut pas dire fuir cette situation mais se donner simplement du temps avant d’agir. Avec un peu de recul, on voit souvent les choses sous un autre aspect.
Avoir un réseau de support : se garder régulièrement du temps pour être avec ceux que l’on aime.
Même si on ne peut supprimer le stress de sa vie, on peut tout de même agir en prenant conscience de ses comportements excessifs et essayer de les rectifier. Dans ce cas, la connaissance de soi est fondamentale. Il est important de prendre le temps de se regarder vivre et de modifier ce qui ne va pas en évitant, bien sûr les frustrations et les contraintes inutiles.
Ce que l'on peut controler
Garder le courage
L’annonce d’une maladie comme le diabète n’est pas toujours chose facile à accepter. En apprenant la nouvelle, la plupart des gens passe par une gamme d’émotions et de réactions. Vous découvrirez ici les étapes du processus d’acceptation de la maladie.
Contrôler le taux de sucre
Chez les diabétiques, l’objectif du traitement vise des résultats de glucose sanguin le plus près possible de la normale, c’est-à-dire entre 3.8 à 6.8 mmol/L avant les repas et entre 5 et 10 mmol/L, 2 heures après les repas.
Alimentation
L’alimentation d’une personne diabétique vise trois (3) buts principaux : régulariser la glycémie, maintenir ou atteindre un poids souhaitable et réaliste, obtenir un taux optimal de cholestérol et de triglycérides.
Gérer son stress
Pour le combattre ou le contrôler, il faut penser à soi, avancer à son propre rythme, trouver chaque jour du temps pour relaxer.
Faire de l'exercice
Le diabète non insulinodépendant (80 à 90% des diabétiques) survient en général après 40 ans, la plupart du temps est associé à un excès de poids.
Hypoglycémiants
La dose des médicaments est individualisée pour chaque diabétique en tenant compte des glycémies et de la durée d’action du médicament, mais non pas de pas de la quantité de glucides ingérés !