La première étape pour rester motivé, c’est de trouver une raison qui vous touche vraiment. Pourquoi est-ce important pour vous de prendre soin de votre glycémie? Cette raison peut être personnelle (intrinsèque) ou venir de l’extérieur (extrinsèque) – l’essentiel, c’est d’en avoir conscience.
Par exemple, avec un horaire chargé et des imprévus fréquents, j’ai réalisé que mieux contrôler ma glycémie me donne plus de liberté et de confiance pour affronter les défis de la journée. Trouver votre « pourquoi » vous aidera à rester engagé, même quand c’est difficile.
Étape 2 : Apprendre et s’ajuster
Plus on en sait, plus on se sent en contrôle. Comprendre comment le sommeil, l’activité physique, l’alimentation, ou encore le moment où l’on mange après une dose d’insuline influencent la glycémie permet de mieux anticiper et de réduire les hauts et les bas.
Il existe de nombreuses ressources (livres, chaînes YouTube, balados), mais l’outil le plus précieux reste souvent un journal de bord personnalisé. En notant vos observations, vous pourrez identifier ce qui fonctionne pour vous et ajuster au besoin.
Étape 3 : Adopter le bon état d’esprit
Enfin, pour bien gérer sa glycémie, il faut commencer par accepter sa condition. Cela ne signifie pas s’y résigner, mais plutôt choisir d’en faire un aspect que l’on apprend à connaître et à apprivoiser. Avec le bon état d’esprit, chaque petite victoire devient une source de motivation.
L’hypoglycémie ou «baisse de sucre» est caractérisée par une glycémie (taux de sucre) de moins de 4,0 mmol/L. Elle peut être dangereuse pour la vie et mérite donc d’être corrigée dans les plus brefs délais.
Voici la méthode conseillée pour corriger une hypoglycémie :
1. Consommez 15 de glucides sous la forme de sucres rapidement utilisables par le corps.
· Comprimés de glucose équivalant à 15 grammes de glucose (ex : Dex4®, GlucoTabs® ou ReliOn®);
· 15 ml (1 cuillère à soupe) de sucre dissous dans de l’eau;
· 150 ml (2/3 tasse) de jus ou de boisson gazeuses régulière;
· 6 LifeSavers®;
· 15 ml (1 cuillère à soupe) de miel ou de sirop d’érable.
2. Recontrôlez votre glycémie 15 minutes plus tard.
a. Si votre glycémie est de moins de 4 mmol/L, répétez les étapes 1 et 2.
b. Si votre glycémie est de moins de 4 mmol/L et qu’un repas est prévu dans la prochaine heure, rien de plus n’est à faire.
c. Si votre glycémie est de plus de 4 mmol/L et que le prochain repas est prévu dans plus d’une heure, prenez une collation combinant glucides et protéines (par exemple, une tranche de pain avec du beurre d’arachide ou des craquelins avec du fromage).
Vous pourriez être tenté de corriger votre hypoglycémie avec des fruits, des biscuits ou du pain. Bien que ces aliments contiennent des glucides (sucres), ces derniers ne sont pas aussi rapidement assimilables que les options proposées plus haut, en raison des fibres et autres éléments nutritifs qu’ils contiennent. Cela pourrait donc retarder la correction de votre hypoglycémie!
Laurence Castonguay, Nutritionniste
Source : Association canadienne du diabète. (2018). Lignes directrices de pratique clinique 2018 : Hypoglycémie. Canadian Journal of Diabetes. https://doi.org/10.1016/j.jcjd.2017.10.010
Alexander Zverev, tennisman allemand, vit avec un diabète de type 1 depuis l’âge de 3 ans. Il a révélé sa maladie en 2022, après des années à la gérer en silence pour ne pas être perçu différemment. Malgré les défis, il est devenu l’un des meilleurs joueurs mondiaux. Il a lancé la « Alexander Zverev Foundation » pour soutenir les enfants diabétiques et leur montrer qu’on peut réaliser ses rêves malgré notre condition.
Sébastien Sasseville est un athlète et conférencier canadien atteint de diabète de type 1 depuis 2002. Malgré la maladie, il a relevé des défis extrêmes : il a gravi le Mont Everest, traversé le Canada à la course (7500 km en 9 mois) et complété le redoutable Ironman d’Hawaï. Par ses exploits, il veut inspirer les personnes diabétiques à ne pas se limiter. Il utilise sa voix pour montrer que, même avec le diabète, tout est possible avec de la discipline, du courage et une bonne gestion.
Max Domi, joueur professionnel de hockey et fils de l’ancien joueur Tie Domi, vit avec un diabète de type 1 depuis l’âge de 12 ans. Malgré la maladie, il a atteint la LNH et joue à un très haut niveau. Il porte une pompe à insuline et surveille constamment sa glycémie, même pendant les matchs. Max est un modèle pour les jeunes diabétiques et a écrit un livre pour partager son parcours. Il prouve que le diabète n’est pas un obstacle au succès, même dans un sport aussi exigeant que le hockey.
Et vous, qui est votre source d’inspiration dans le monde des diabétiques?
Je me présente : mon nom est Charles Brochu Verrette. Je suis membre de Diabète Estrie depuis près d’un an. C’est un organisme que j’apprécie beaucoup et je souhaite m’impliquer davantage auprès de la communauté diabétique, c’est pourquoi je vais rejoindre le CA de l’organisme ce mois-ci.
J’ai 18 ans et j’ai eu un diagnostic de diabète de type 1 à 12 ans, en plein cœur de ma transition de l’école primaire vers le secondaire. Dans ma famille, personne n’est connu diabétique, et maîtriser la gestion de cette maladie a été (et est parfois encore) tout un défi. À travers le partage des responsabilités parent-enfant, le gain d’autonomie à l’adolescence et la gestion de la glycémie en classe, c’est parfois difficile d’y voir clair! Durant mon adolescence, on me proposait régulièrement les activités et les services de Diabète Estrie, mais ce n’est que tout récemment que j’ai commencé à m’impliquer avec l’organisme, avec comme intention première d’aider les nouveaux diabétiques à travers l’adaptation qu’un tel diagnostic requiert. C’est pourquoi je m’engage à rédiger des petites capsules mensuelles dans lesquelles je vais tenter de vous partager des conseils et de l’expérience qui pourront, souhaitons-le, faciliter votre passage (ou celui de votre enfant diabétique) à travers l’école et l’adolescence. J’espère que cela pourra vous être utile d’une façon ou d’une autre!
Le mois dernier, j’ai entrepris la boucle du Mont Logan, dans le sud du Parc national de la Gaspésie. Un périple de six jours durant lequel nous avons choisi de porter nous-mêmes nos bagages et notre nourriture en traîneaux, en toute autonomie. Chaque journée comprenait entre 6 et 8 heures d’activité physique modérée pour parcourir les 70 km du circuit et profiter d’une journée de ski de randonnée au sommet du Mont Logan.
Malgré les défis que le diabète pouvait poser, il ne m’a jamais empêché de suivre le groupe. Voici comment j’ai réussi à surmonter deux des obstacles les plus marquants de cette aventure.
Défi #1 : Accéder aux données de mon capteur sans électricité
Sans accès à l’électricité pour près d’une semaine et avec des batteries externes trop lourdes à transporter, je savais que je ne pourrais pas utiliser mon téléphone pour lire les données de mon capteur Dexcom G7. Avant de partir, j’ai donc trouvé une solution : le récepteur offert par Dexcom. Ce petit appareil a fonctionné à merveille et m’a permis de surveiller mon glucose en tout temps, sans jamais craindre une panne de batterie. Un détail qui n’a cependant pas ravi mes compagnons de refuge, puisque l’alarme s’est manifestée à quelques reprises pendant la nuit !
(Me voici avec le récepteur au retour de notre journée de ski de randonnée au Mont Logan.)
Défi #2 : Gérer l’effort physique et éviter l’hypoglycémie
En théorie, transporter nous-mêmes tout notre matériel semblait une excellente idée. En pratique, c’était un défi colossal ! Chaque couple devait tirer un traîneau d’environ 60 livres, en plus de son sac personnel pesant entre 20 et 30 livres. Avec un dénivelé total de 2 400 mètres à gravir, nous avions clairement sous-estimé l’ampleur de la tâche.
Pour m’adapter, j’ai dû ajuster mes doses d’insuline – en réduisant à la fois la lente et la rapide – et garder à portée de main des collations sucrées qui ne risquaient pas de geler. J’ai opté pour des barres de fruits Kashi, des dattes, des mangues séchées, de petits sachets de sucre, plusieurs capsules Dex4 et, pour les urgences, une fiole de sirop d’érable ! Mon objectif était d’ingérer de petites quantités de sucre régulièrement afin d’éviter les hypoglycémies et, à l’inverse, de ne pas provoquer d’hyperglycémie en consommant trop de glucides d’un coup.
Bilan ? Une moyenne de 90 % du temps entre 4 et 10 mmol/L tout au long du séjour !
Une expérience enrichissante et motivante
Cette aventure m’a encore prouvé que le diabète n’est pas une limitation. Au contraire, il me pousse à être plus attentif à mon corps et à adopter des habitudes de vie plus saines. Résultat : je suis en meilleure forme aujourd’hui grâce à cette condition. Et cerise sur le gâteau, c’est en plein cœur de la forêt que j’ai atteint ma toute première journée à 100 % dans la plage glycémique depuis trois mois !
Comme quoi, avec une bonne préparation et une touche de détermination, tout est possible.